Traversée des Pyrénées par le GR10 de Banyuls à Hendaye

Données techniques : distance parcourue : 27,86km, d+ : 1052m, d- : 1558m, temps de déplacement : 7h30mn

Aujourd’hui c’est la 42 èm, un jour particulier bien sûr car c’est la dernière étape. Nous allons la déguster, nous laisser surprendre comme chaque jour par la nature qui nous entoure, par les paysages, par ces herbes folles qui nous caressent (ou nous piquent) quand nous passons, par cette terre rouge du pays basque. Mais nous allons aussi nous remémorer tout ce que nous avons vécu. Les bons moments, notamment ces merveilleux bivouacs en altitude, les rencontres avec les amis et la famille , les moins bons, ces jours de galère où la météo a été un peu dure avec nous mais qui deviennent indissociables des moments de réconfort qui ont suivi. Je pense à cette étape de Mérens où nous étions couchés par le vent mais où nous avons retrouvé Gérard le soir sur le plateau de Beille, à celle de Loudenvielle avec l’orage et la pluie toute là journée mais avec un bon feu de bois au camping et à celle du col de Portet avec la pluie et le froid puis la neige mais suivi de cette belle journée dans le Néouveille enneigée. Cette traversée comme toutes les randonnées au long cours est marquante, demain on ne repartira pas mais on aura encore les marques rouge et blanche dans la tête et on guettera le lever du soleil.

En attendant il faut la faire cette 42èm, ça démarre par la descente des contreforts de la Rhune (Photo) qui est maintenant derrière nous et la vue sur Hendaye (Photo) et Saint Jean de Luz (Photo). Au col d’Ibardin nous faisons le plein d’eau et la dernière pause « barres », puis nous repartons sur un sentier bordé de bruyère (Photo) avec une belle vue sur la mer (photo), c’est là que deux randonneurs bien connus viennent à notre rencontre (Photo), c’est Gérard et Christiane, quelle super surprise. Ils sont montés depuis Biriatou et feront la descente avec nous. A midi la vue sur Hendaye (Photo) se précise puis nous traversons Biriatou et passons près de l’auberge Hiribarren (Photo) où nous nous étions arrêtés en 2016. Nous sommes de plus en plus près de la mer (Photo) et arrivons finalement le long de la plage d’Hendaye (Photo). Et c’est l’arrivée au Casino et le panneau du GR10 avec un super comité d’accueil (photos). Après le champagne (Photo), c’est le bain de mer régénérateur. Un gros plan sur mes chaussures qui ont tenu le coup jusqu’au bout et qu’il faut donc remercier aussi et pour finir une petite caricature des randonneurs au début de leur périple (Merci Yuzu).

Voilà cette aventure se termine, ce blog avait pour modeste ambition de conserver dans notre mémoire la trace éphémère de notre passage dans les Pyrénées durant cet été 2020, s’il a pu vous faire voyager et vous permettre de partager notre amour de la montagne, nous en sommes ravis. 

Il me reste à remercier tous ceux qui nous ont aidés pendant cette traversée en nous hébergeant en nous préparant de bons petits plats, en nous accueillant chaleureusement en nous apportant du ravitaillement ou tout simplement en nous accompagnant sur un bout de chemin. Je ne les citerai pas ils sont trop nombreux et puis vous avez pu les découvrir en lisant le blog. Ces rencontres amicales tout au long de notre marche ont été plus qu’un soutien mais aussi une motivation supplémentaire pour entreprendre un tel voyage. Je ne vous dis pas à demain mais vive la marche et vive la montagne.

Bilan technique de la traversée :

Distance parcourue : 1024km , d+ : 54340m, d- : 53504m, temps de déplacement : 316 heures

Données techniques : distance parcourue : 29,3 km, d+ : 945 m , d - : 967m, temps de déplacement : 8h25mn

Une petite pluie fine juste pour mouiller la tente au réveil mais ça ne dure pas. Il fait un peu moins chaud qu’hier et l’itinéraire est campagnard. Nous traversons d’abord le territoire des vaches sauvages Betizu (Photo), étonnant cette symétrie avec les vaches des Albères du côté de la Méditerranée. Une nouvelle vue sur l’océan (Photo) avant de plonger sur Ainhoa (Photo) avec en arrière plan la Rhune (ou Larrun en basque) et au premier plan un cimetière basque et ses croix typiques. A Ainoha (photos) nous nous arrêtons prendre un café puis reprenons notre route sur les petits chemins au milieu des fermes et des maisons basques (Photo). Il fait de plus en plus chaud mais nous trouvons des coins d’ombre régulièrement et même une jolie rivière (Photo). Après le pique-nique notre objectif est d’atteindre Sarre rapidement pour se mettre à la terrasse d’un bar et se désaltérer. Il y a cependant un point d’eau à l’entrée de Sarre où nous pouvons remplir nos gourdes, nous rafraîchir et Didier le plus propre de nous trois en profite même pour faire une petite lessive (Photo). Les maisons à l’entrée de Sarre sont toutes très belles on ne sait où donner de la tête avec leur clôture en bloc de grès (Photos), la Rhune est omniprésente. Nous nous arrêtons au bar de la poste pour attendre l’heure d’ouverture de la supérette (16h00) et apprécions énormément l’ambiance et la beauté de ce village. Les courses pour ce soir et demain et le plein d’eau (9 litres, c’est la bonne dose quand on va bivouaquer) sont faits à 16h30, il faut y aller. Le chemin prend la direction de la Rhune puis se met à monter franchement (500 m de dénivelé à faire dans la chaleur). On transpire mais c’est bcp moins dure qu’hier, nous repérons une belle source à 800m du lieu de bivouac ( ça peut servir on ne sait jamais). Le bivouac aux Trois Fontaines est super : une belle pelouse sous les arbres (Photo), d’où l’on peut voir passer le train à crémaillère (Photo) amenant les touristes au sommet de la Rhune. Voilà pour cette journée en plein cœur des villages basques. A demain pour la....... dernière.

Données techniques : distance parcourue : 27,5km, d+ : 1155m, d- : 1370m, temps de déplacement : 10h33mn

Panne de réseau, panne d’inspiration, panne de tout, désolé d’avoir manqué le rendez-vous d’hier soir mais je vais me rattraper aujourd’hui.

C’est une étape spéciale puisque nous sommes pour la première fois 4 sur le GR et dès le matin on sent que la journée va être très chaude avec un fort vent du sud qui nous déséquilibre et qui a fait claquer la tente toute la nuit. Nous assistons à un lever de soleil aux teintes rougeoyantes sur les dernières hautes montagnes de la chaîne : le Pic d’Anie, Ansabère...(photo), tandis que les vautours fauves tournoient près de la falaise de la crête d’Iparla (Photo). Un peu plus haut le soleil enflamme les collines du pays basque (Photo) et la crinière des chevaux (Photo). Sous le vent nous atteignons le premier sommet de la crête (Photo) en faisant attention de ne pas nous approcher du bord. A partir de cet endroit nous suivons la crête en montant sur tous ses sommets et en admirant le paysage extraordinaire qui s’offre à nous. Au pic d’Harietta nous faisons une rencontre inattendue : deux jeunes randonneurs (Guillaume et Raphaëlle) sympathiques qui sont comme nous partis de Banyuls, c’est la première fois qu’on en trouve dans notre sens. Ils ont pris leur temps car ils sont partis le 12 juillet, on immortalise l’instant 

(Photo) avec en fond d’écran l’océan que l’on voit de mieux en mieux sans toutefois sentir l’odeur des pins (Photo). La crête continue avec ses montées (Photo) et ses descentes (Photo), sa falaise abrupte (Photo) et ses vautours que l’on voit maintenant de dessus (Photo). Au bout de la crête nous avons droit au spectacle attendrissant d’une jument avec son petit poulain (Photo) avant d’engager la descente vers Bidaray. La chaleur devient écrasante au fur et à mesure que l’on descend (nous donnons d’ailleurs un peu d’eau à Guillaume et Raphaëlle qui n’avaient que 2 litres à deux) et nous sommes contents de trouver un bar (Photo) et un point d’eau au centre de ce petit village. C’est dur de repartir en début d’après-midi et la montée au col des veaux est laborieuse, nous arrivons au gîte vers 19h30 bien fatigués par les efforts et la chaleur. Gérard qui a particulièrement souffert de la chaleur décide d’arrêter sa randonnée au col des Veaux et de profiter de la baignade en nous attendant à Hendaye, sage décision. Voilà pour cette nouvelle journée de canicule. A demain.

Données techniques : distance parcourue : 24,83km, d+ : 1521m, d- : 991m, temps de déplacement : 6h58 mn

Nous nous préparons à une chaude journée dans les montagnes du pays basque, heureusement la plus forte montée est prévue pour le matin.

Aux premières heures c’est cependant des nappes de brouillard que nous trouvons et la tente était mouillée ce matin. Le premier village traversé est Lasse et sa charmante petite église éclairée par le soleil (Photos). Un peu plus loin dans la campagne le soleil joue avec la brume et cela produit de beaux effets (photos). Nous quittons la petite route étroite pour prendre un sentier bordé de chicorée (Photo) puis à l’approche du sommet c’est le ballet des vautours que nous pouvons admirer (Photo). Ils sont 4 ou 5 et planent élégamment devant nous en donnant le minimum de coups d’ailes. Vers 10h30 nous sommes au sommet de la Munhoa (1021m)(Photo), très fréquenté en ce beau dimanche. Il faut dire que la vue est très large de part et d’autre et miracle nous voyons pour la première fois l’océan et la ville de Bayonne (Photo), nous marchons donc bien dans la bonne direction 😅..... La descente vers Saint Etienne de Baïgorry se déroule sur un bon sentier d’où l’on peut admirer les coteaux où alternent les fougères, la bruyère et les hautes herbes jaunes en cette fin d’été(Photo). C’est un beau spectacle avec à nos pieds la vallée parsemée de petits villages basques dont celui d’Irouléguy bien connu pour son vin. Nous trouvons un endroit ombragé pour pique-niquer tout en continuant à jouir du paysage. Nous prenons contact avec Gérard et Anne Marie que nous devions retrouver à Saint Étienne de Baïgorry, finalement ils nous donnent rendez-vous à l’extrémité de l’étape au col d’Apaloy où ils sont arrivés en voiture par une piste étroite qu’ils n’ont pas envie de refaire plusieurs fois. Nous arrivons à Saint Étienne de Baïgorry, ses belles maisons (photos) et son joli petit pont (photo) à 14h00 sous une chaleur écrasante. Sans nous consulter nous nous précipitons dans l’unique bar ouvert pour étancher notre soif. Il n’y a pas d’eau à notre lieu de bivouac, nous faisons donc le plein à la fontaine du village : encore 9litres à transporter sur 500m de dénivelé...dur, dur, puis nous commençons l’ascension finale. Les randonneurs que nous croisons sont bien au courant que nous sommes attendus, il y en a même un qui me dit en me croisant le message que Gérard a mis sur son téléphone pour l’avertir de l’arrivée d’un nouveau message : « papy tu as un message ». A 16h00 nous sommes au col et retrouvons nos amis qui nous réservent un accueil comme ils savent faire. Les 4 protagonistes de cette fin de traversée sont maintenant réunis (Photo), les tentes sont installées au pied de la crête d’Iparla au programme de demain (Photo), Marco ajoute Iparla c’est par ici....😂À nos pieds la vallée s’étire avec les vignobles d’Irouléguy (Photo). Voilà pour cette chaude journée encore une fois bien remplie. A demain.

Données techniques : distance parcourue :  27,98km, d+ : 692m, d- : 1877m, temps de déplacement : 7h23mn

L’étape d’aujourd’hui nous a fait véritablement changer de palier, puisque nous ne dépasserons plus les 1000m d’altitude.

Cependant ce matin au réveil c’est bien à 1400m que nous étions avec un lever de soleil parmi les chevaux broutant l’herbe d’Okabé (photos). Nous descendons du plateau et allons à la rencontre des nappes de brouillard ce qui produit des effets étonnants (Photo). 

L’ambiance basque se précise avec de belles granges (Photo), des moutons noirs et blancs et le joli village d’Esterençubi (Photo) où une chorale basque est en pleine répétition (vidéo). Le GR emprunte de plus en plus souvent de petites routes étroites pas désagréables, le long desquelles l’activité agricole est intense en cette fin d’été. Nous passons près de Kaskoleta, gîte que nous connaissons bien, traversons le hameau d’Ahuntze (Photo) puis traversons le village de Çaro aux maisons basques typiques (Photo). 

A 15h30 nous sommes à Saint Jean Pied de Port (photos) très animé. Le camping est tout près du centre-ville, nous nous y installons et alors que je gonflais mon matelas, je vois sortir de notre tente deux « touristes » que je reconnais vite : c’est Tony et Sophie venus nous faire une petite visite. Celle là Marco l’avait anticipée. Soirée très agréable en leur compagnie dont je vous passe les détails si ce n’est qu’il y avait deux sortes de gâteaux basques et que Marco n’a pas pu résister et a mangé des deux... Voilà pour cette journée où nous nous retrouvons presque sur le plancher des vaches (200m). A demain

Données techniques : distance parcourue : 28, 8 km, d+ : 1840m, d- : 863m, temps de déplacement : 8h33mn

Un petit aparté pour commencer, si vous passez par Larrau et que vous cherchez un endroit pour manger aller chez Etchémaïté, on ne vous en dit pas plus, merci Didier.

Les chemins se font plus faciles au pays basque même si c’est toujours très vallonné avec des dénivelés importants. Nous partons tout sourire (Photo), on verra à l’arrivée... 

Est ce le but qui est proche, en tout cas je ressens plus fortement la sensation d’avancer à chaque pas. La nature, nous avons maintenant le sentiment d’en faire partie en observant tous les détails : la limace noire qui traverse lentement le sentier comme chaque matin, les papillons qui volettent de fleur en fleur, les vaches qui broutent en s’arrêtant de temps en temps pour lever la tête et la lumière qui change au gré du soleil et des nuages. La vue se dégage au fur et à mesure que nous montons et nous pouvons maintenant voir Larrau d’en haut (photos), puis le Pic d’Orhy (Photo). En nous retournant vers l’Est on aperçoit le Pic d’Anie (Photo) au loin et on peut ainsi mesurer le chemin parcouru. Le chemin est bordé de mûres (Photo) et nous nous régalons au passage, puis c’est à nouveau une grande traversée dans les grandes herbes (Photo) qui nous amène aux chalets d’Iraty où nous pique-niquons et prenons un pot. En repartant nous apercevons notre objectif du jour la cîme d’Okabé et ses Cromlechs (photo) avant de descendre jusqu’au prochain bar «  chez Pedro » situé au pied de la dernière montée. Nous nous y arrêtons pour boire un pot, vous allez me dire il ne faudrait pas que ça devienne une habitude sinon le retour va être difficile. En fait nous avons besoin de faire le plein d’eau car ce soir à Okabé nous avons un gros doute sur la source repérée sur la carte, nous repartons donc avec 9 litres d’eau sur le dos et ça monte, grosse transpiration sur ces 400m de montée mais nous arrivons bientôt au sommet d’Okabé (photos), l’endroit est sauvage mais magnifique avec une vue large de chaque côté malgré le ciel chargé (photos). Nous plantons la tente un peu plus bas près d’un Cromlech (Photo) et d’un troupeau de mouton. La source repérée s’avère être à sec nous avons bien fait de faire le plein avant de monter. Voilà pour cette longue mais très belle journée qui se termine par un bivouac dans un très bel endroit.

Données techniques : distance parcourue : 25km, d+ : 1011m, d- : 1070m, temps de déplacement : 6h35mn

Cette 36 èm étape est simple sur le papier avec une inconnue : pourrons nous passer sur la passerelle suspendue d’Holzarte sur laquelle diverses informations circulent ? En début d’étape les vautours fauves font encore la sieste lorsque nous les croisons, nous sur le chemin, eux nichés dans un arbre mort (Photo). Le soleil a du mal à se lever mais finit par éclairer les alpages et la forêt (Photo), la couleur dominante est le vert mais il y a aussi du jaune et un peu d’ocre, le relief lui est très arrondi. Vers 9h30 nous sommes en vue du seul col de la journée, Marco lui a choisi un tea shirt vert dans sa garde robe pour être en harmonie avec la couleur ambiante (photo). A l’arrivée au col c’est le gris qui s’impose à l’Est du côté du Pic d’Ani (Photo) où nous étions hier. De l’autre côté c’est le Pic d’Orhy (le premier sommet de plus de 2000m rencontré lorsque l’on vient d’Hendaye), et le ciel est plus dégagé, ça tombe bien c’est là que nous allons. Le chemin, par moment la petite route, est très « roulant », c’est un énorme changement par rapport à ce que nous avons connu, nous avançons bien. Un peu plus loin un troupeau de moutons, marqués en vert (Photo), décidément c’est la couleur du jour, est parqué près d’une bergerie. Alors que le chemin se fait sentier et devient plus raide pour descendre vers les gorges d’Holzarte nous apercevons le petit village de Larrau où nous allons camper ce soir (Photo). Nous arrivons bientôt au panneau « déviation du GR10 » mais le GR n’est pas fermé et plusieurs randonneurs que nous avons croisés nous disent que l’on peut passer sur la passerelle ce qui nous arrange bien. Les gorges apparaissent bientôt (Photo), le sentier fait des détours pour les atteindre. A 12h30 nous sommes au bord du torrent, il ne reste plus qu’à le suivre pour arriver à la passerelle, nous pique-niquons d’abord et en tout début d’après-midi nous sommes à la passerelle. Vue de loin (Photo), c’est un peu impressionnant mais quand on est dessus tout va bien (Photo), ça bouge à peine, de chaque côté les gorges sont cependant spectaculaires (Photo). Sur le chemin vers Logibar on peut contempler une belle gentiane asclépiade (photo). Nous sommes à Logibar à 15h00 et Joëlle nous attend pour nous emmener au camping de Larrau non sans avoir pris le temps de nous désaltérer au petit bar où nous retrouvons deux randonneurs bordelais croisés en chemin dont l’un a une maison à Andernos, avenue de l’océan, près de chez moi. Décidément on rencontre tous nos voisins sur cette traversée....ahah. 

Bienvenue au camping de Larrau (Photo) avec une exposition de tentes Nordisk, car Didier en a une aussi (transportée dans la voiture de Joëlle) qu’il prête à Marco et Joëlle pour la nuit.

Aujourd’hui c’est jour de douche et de lessive, un grand moment et un grand plaisir car les torrents on s’en lasse...Les bières sont très bonnes au pays basque, à la vôtre (Photo).

Aller à demain au sommet d’Okabé.

Données techniques : distance parcourue : 24,8 km, d+ : 783m, d- : 1797m, temps de déplacement : 7h13mn

C’est presque à regret que nous quittons notre bivouac-belvédère, la nuit a été bonne, les vaches nous ont finalement laissé tranquille. Il fait juste un peu frais ce matin à 1580m d’altitude mais nous commençons à avoir l’habitude et nous nous équipons en conséquence, nous faisons les premiers pas à l’ombre en tournant le dos au pic du midi d’Ossau (Photo). Au bout d’un petit moment le soleil pointe son nez et éclaire timidement le Pic d’Anie (Photo). Peu avant le Pas d’Azun nous faisons une rencontre inattendue avec deux petits ânes (au premier plan sur la photo ....ahah). Puis je suis obligé de la faire, c’est la photo de l’Ane et du Pic d’Anie (Photo). Au Pas d’Azun le sentier bascule sur l’autre versant des orgues de Camplomg (Photos) et nous aussi par voie de conséquence. Le GR nous réserve une petite surprise : le Pas d’Ossoue, très escarpé avec un passage équipé de mains courantes (photos). Puis ce sont les fameux lapiaz (Photo) ce calcaire érodé et crevassé typique de ce secteur connu pour le célèbre gouffre de la Pierre Saint Martin dont nous découvrons la station de ski en dessous de nous (Photo). En rejoignant le refuge Jeandel où nous avons décidé de faire une halte nous croisons un petit troupeau de cochons lâchés dans la nature (Photo), étonnant on se croirait en Corse. Le refuge est fermé nous nous arrêtons quand même pour la pause du matin et publier le blog d’hier car il y a du réseau. Nous repartons sur la route jusqu’au col de la Pierre Saint Martin puis le sentier devient plus facile dans les alpages. Un Patou sympathique vient à notre rencontre et signe de notre adaptation à notre environnement, se laisse caresser (Photo). Un peu plus loin ce sont des Potioks (cheval basque) qui gambadent dans l’alpage (Photo).  Le paysage change et devient vallonné et verdoyant, nous sommes au pays basque, le Pic d’Orhy se profile à l’horizon (Photo). Dans la descente nous rencontrons un personnage étonnant (Photo), en fait c’est une sculpture utilisant les contours naturels de la pierre. Un peu plus loin c’est Saint Engrâce et sa magnifique église (Photo) et un bar très accueillant juste en face. Nous hésitons un peu car la dame a un gîte et nous autorise à camper mais il est tôt et il vaut mieux ne pas rallonger l’étape demain, nous poursuivons donc et arrivons à l’entrée des gorges de Kalkueta fermées pour cause d’accident en juillet (Photo). Le bar est ouvert et la dame nous autorise à camper dans son jardin, il y a des toilettes et de l’eau, quoi de mieux. Eh bien si il y a mieux, c’est Tony (Photo) qui nous fait la surprise d’une visite vers 18h30 avec le repas du soir. J’arrête donc pour ce soir car les festivités commencent. A demain

Données techniques : distance parcourue : 26,13 km, d+ : 1830m, d- : 950m , temps de déplacement : 7h19mn

Aujourd’hui nous avons un petit challenge : arriver à Lescun avant la fermeture de l’épicerie du village à 13h00 pour faire le ravitaillement pour deux jours : soit 15,5 km, une montée de 900m et une descente de 700m. Le réveil sonne 1/4 heure plus tôt et nous partons à la frontale à 6h50mn, le temps est superbe. Cette montée vers le col de Barrancq bien tracée nous convient, elle chemine en partie dans les fougères qui commencent à prendre leurs couleurs d’automne (Photo). Le soleil nous rejoint à mi pente et joue avec la silhouette des ânes de la 1ère cabane rencontrée (Photo). Peu avant le col, le Pic du midi d’Ossau que nous n’avons pas vu hier se montre enfin sur sa face ouest (Photo). Au col un curieux portique (Photo) a été installé. La descente est aussi agréable que la montée et est « pro pisse » aux poses de toutes sortes (photo). Nous arrivons dans une jolie vallée verdoyante où se trouve le village de Lhers (Photo). Près des fermes où nous passons les coqs se manifestent, Marco dit « il y a 2 coqs qui chantent » et Didier nous délivre sa Blagounette du jour : il y a le le coq 2 et le « coquin » et Marco d’enchaîner et aussi le « coq laid ». Vous voyez on ne s’ennuie pas sur la Pyrtrans. Lescun, joli village ensoleillé est bientôt en vue (Photo), il est 11h15 et nous sommes en passe de gagner notre pari, non sans avoir admirer la vue sur les magnifiques Aiguilles d’Ansabère (Photo). Nous arrivons à l’épicerie à 11h45mn, c’est gagné on peut faire le ravitaillement, casser la croûte sur la place du village et prendre un pot. La vie est paisible mais ce n’est pas désert, les touristes du mois de septembre sont là, alors on a du mal à décoller d’autant que le sac a pris du poids avec le ravitaillement. Bon enfin on se décide, il fait chaud mais c’est supportable et la montée n’est pas trop difficile. On entend les patous mais on ne les voit pas alors je vous laisse découvrir l’affiche les concernant (Photo). Les cols pyrénéens prennent de belles couleurs en cette fin d’été (Photo), et sont très élégants, ce sont donc des « col chics » (Photo). Un peu tiré par les cheveux mais en fin de traversée ça peut passer.... il y a aussi de très beaux et très gros chardons (photo). Nous longeons une très belle montagne dont vous pouvez deviner le nom rien qu’en regardant la photo (photo) : il s’agit des Orgues de Camplomg juste avant d’arriver sur notre lieu de bivouac. L’endroit est parfait, presque plat, propre, près d’un torrent et avec en prime la vue sur le Pic du midi d’Ossau (Photo). Avec le soir est venue la fraîcheur et un troupeau de vaches dont nous nous protégeons pour la nuit avec les moyens du bord : bâtons, rubalise et ficelle phosphorescente (Photo). Nous comptons aussi sur l’Ossau qui veille au loin (Photo) pour garder le camp..... Voilà pour cette belle journée qui nous a amené au pied du Pic d’Anie, à proximité de La Pierre Saint Martin et aux portes du pays Basque. A demain.

Données techniques : distance parcourue : 28,9km, d+ : 1285m, d- : 1712m, temps de déplacement : 7h30mn

Nous aurions bien prolongé le repos aux Eaux Bonnes mais le réveil a sonné à 6h00 pour la reprise de notre périple et le début du 4ème tronçon. Joëlle nous conduit à Gabas au point d’arrivée de samedi et sous un ciel gris nous prenons la route de Bious Artigues (Photo) et faisons nos adieux à Joëlle (Photo). Pas d’inquiétude, le pansement sur ma chaussure droite ce n’est pas une blessure c’est une réparation au strap d’une déchirure sur la chaussure. 

Au barrage de Bious Artigues nous remarquons près du parking cette boutique au nom évocateur pour un randonneur : « marche ou crêpes » (Photo). La montée est sans difficulté mais dans le brouillard, nous apercevons à peine le premier lac (Photo) puis arrivons au refuge d’Ayous (Photo) où la gardienne et sa fille que nous avons connu toute petite sont de vieilles connaissances. Nous y faisons halte pour un café et pour nous réchauffer car il fait vraiment froid, la seule vue est celle du lac de Gentau (Photo), pour le Pic du midi d’Ossau il faudra repasser, dommage. Au col d’Ayous, 200m plus haut et toujours dans le brouillard nous célébrons notre dernier « 2000 » (photo). Une petite lueur d’espoir côté météo le versant ouest du col est bcp plus dégagé que le versant Est, nous nous y engageons. A mi pente nous trouvons une cabane de berger (Photo) où nous comptons nous arrêter pour le pique-nique. Une idée partagée avec plusieurs autres randonneurs puisque nous nous retrouvons à 6 pour pique-niquer, y compris Le berger qui nous a rejoint. Une discussion s’engage au cours de laquelle, hasard des circonstances un des randonneurs indique que son grand-père habitait sur l’île de Ré, rue de la Beureliere à Ste Marie, dans la même rue que Marco et Didier, le monde est petit. Nous reprenons notre chemin vers le bas et arrivons bientôt au panneau déviation (photo), qui indique que le célèbre chemin de la Mâture est fermé pour travaux et dévié par le col des Arras. Ce n’est pas une surprise car nous avions été prévenus par des randonneurs mais c’est une déception pour Marco et Didier qui avaient fait leur première rando sur ce chemin il y a 44ans et symboliquement voulaient y repasser. Une petite aparté pour dire que le chemin de la Mâture est un chemin taillé en pleine falaise au XVIII èm siècle pour acheminer les troncs de sapin destinés aux mâts de bateaux d’où sont nom (Photo). Le relief est très escarpé dans cette partie de la vallée d’Aspe (Photo) avant d’arriver à Borce (Photo) le joli village (photos) où nous allons dormir sur la pelouse du gîte communal (photos). Ce gîte est à recommander, il donne accès aux campeurs à une douche, des toilettes et une cuisine équipée (photo). Tout est d’ailleurs regroupé au même endroit puisque nous y prenons la bière et faisons notre ravitaillement. Voilà pour cette journée de reprise, à demain.