1 septembre : étape 28 : gîte de Saugué - refuge de Baysselance

Données techniques : distance parcourue : 22km, d+ : 1575m, d- : 580m, temps de déplacement : 7h45mn

On se réveille alors que le ciel rougeoie à l’horizon (Photo), il fait frais ce matin et le ciel est voilé. Nous commençons par descendre en direction de Gavarnie ou plus exactement des Granges de Hole (Photo), refuge bien connu des pyrénéistes. Puis c’est la remontée de la longue vallée d’Ossoue mais par le GR et non par la petite route. Les colchiques sont sorties (Photo), c’est la fin de l’été comme dit la chanson et les vaches sont équipées de belles clarines (Photo). 

Au fur et à mesure que l’on avance dans cette traversée (nous en sommes aujourd’hui au 2/3), notre objectif pourtant bien concret m’apparaît au second plan, supplanté par une sensation particulière que seule la marche en montagne me procure et qui appaise : un mélange de bien être physique, de paix intérieur malgré les contrariétés de la vie et d’harmonie avec la nature. Marco, lui ce n’est pas de l’harmonie, c’est carrément de l’osmose, les oiseaux viennent lui manger dans la main, les marmottes lui passent entre les jambes et il est devenu expert dans l’analyse de la couleur des blouses de vache pour savoir s’il s’agit d’une vache ou d’un veau. 

En milieu de matinée nous avons une première vision du Pic du Vignemale (3298m) (photos) et son grand glacier, malheureusement en forte régression. Nous croisons bcp de randonneurs sur cette portion du GR et les saluons à chaque fois, parfois on échange deux mots puis chacun poursuit sa route. Mais c’est surtout le festival des marmottes qui sont dans leur jardin et sont curieuses de voir tous ces randonneurs aux tenues bariolées, certaines se laissent approcher sans problème (photos) et on voit aussi de nombreux petits marmottons. Peu après le pique-nique on atteint le barrage d’Ossoue et son petit lac puis rapidement on butte sur la paroi où serpente notre sentier, il reste 4 km et 750 m de dénivelé, courage.... Le sentier est agrémenté de jolies cistes (photos) et de belles cascades (photos) mais il est bien raide. Nous progressons régulièrement, passons devant l’embranchement vers le col des Gentianes qui donnent accès aux magnifiques lacs d’Estom, puis c’est les grottes de Bellevue (Photo), réalisées par le comte Russel il y a bien longtemps, l’embranchement vers la voie normale du Vignemale et enfin le refuge Baysselance apparaît. Nous y sommes à 16h30, il y a du monde, nous sommes à 2650m tout près du point culminant de notre traversée que nous atteindrons demain et très rapidement le froid nous saisit. Nous nous installons dans le refuge où un poêle réchauffe l’ambiance, quelle bonne idée nous avons eu de dormir en refuge ce soir ! Pour le repas les mesures de distanciation sont mises en œuvre (Photo), mais nous arrivons qd même à discuter avec nos voisins. Voilà pour cette étape qui nous a emmenés vers les sommets. A demain.

Comments

[Patricia]

Bonjour,

J’avais pris du retard dans ma lecture... mais quel plaisir de retrouver ces récits magnifiques : une belle éclaircie, du rêve aussi dans l’été finissant .Que c’est bon à lire !

À bientôt, bises,

Patricia

[Philippe]

Sauf pour l'étape "de repos" entre Astau et Loudenvielle à 5h30 seulement, le compteur oscille entre 7h30 et 8h45...

Je ne passe jamais devant la centrale de Pragnères sans repenser à notre professeur de théorie des machines, Mr Routaboul, et à son fabuleux exercice sur le réseau de lacs, de conduites, de cheminées d'équilibre qui alimente les turbines de Pragnères, que nous avions dimensionnées (dans le sillage d'EDF tout de même).

Le plateau de Saugué a tenu ses promesses. Pour ma part, je me demande si je ne préfère pas ce belvédère au Piméné.

Magnifique support des frères Gabriel et fine logistique qui vous fait dormir bien au chaud cette nuit, dans ce refuge chargé d'histoire!

[Brigitte Ramón]

Les marmottes, les belles vaches aux clarines ensorcelantes, le bonheur en osmose à tous les étages. Le comte de Russel avait bien choisi sa caverne. A voir, elle est peut-être à louer... à l'époque elle marquait la hauteur du glacier.

Vous me transportez en plein rêve. Ce n'est plus du tout à ma portée mais j'ai souvenir d'avoir plané moi aussi sur le chemin de Compostelle.

Un fuerte abrazo de Ramón

[Joëlle]

Que c’est beau Mais que c’est beau ! je comprends bien votre état extatique!

Contente aussi des petits arrangements qui vous rendent la traversée plus confortable ! Encore le formidable Tony à la manœuvre !!

Sinon, je connais bien les ânes en culotte de l’île de Ré mais pas encore les vaches en « blouses » des Pyrénées !😂

Bisous et à bien vite maintenant.

[Didier]

Vous voilà au point culminant de votre itinéraire et au sommet de votre zénitude en harmonie avec cet environnement pyrénéen qui vous sied parfaitement depuis de nombreuses années.

Bayselance me rappelle une chute à double effet au pied d’un névé !

Mais ne serait-ce pas le concombre masqué bleu assis dans le refuge ?

À bientôt.